Connaître Breton, c'est à la fois l'admirer, l'aimer peut-être, et rendre l'écrivain au domaine auquel il appartient, la littérature. Mais c'est aussi approcher un homme affligé d'une "coupure de l'esprit", d'une perte de contact avec la réalité et d'un conflit insurmontable entre le Moi et le monde. Y aurait-il "deux Breton", le poète issu du romantisme et le "Pape du surréalisme" ? D'où la contradiction dont il était prisonnier, tourmenté comme les grands mystiques par le divorce éternel de la réalité et du rêve.