Il y a, chez sainte Thérèse de Lisieux, une maturation spirituelle des vocations, jusqu'à l'acmé : celle de l'amour, détectée si jeune, à 23 ans. Pour ce coeur amoureux qu'elle est, découvrant la miséricorde divine, l'amour permet aussi de s'élever à Jésus et de s'unir à Lui. Ainsi veut-elle, en se donnant, donner du bonheur à Jésus qui a soif des âmes et qui l'instruit en secret. « Aimer c'est tout donner et se donner soi-même », écrit-elle. La faiblesse et la souffrance qui a son attrait dit-elle, sont pour elle des moyens d'aimer plus purement et de rejoindre ainsi humblement Dieu. Qui d'autres que les célibataires (dix millions en France) pourraient mieux la comprendre, eux qui peuvent être dans une solitude affective lorsqu'ils ne vivent pas l'union spirituelle et mystique avec leur Dieu, comme cette carmélite la vivait intensément avec Jésus ? Elle peut leur être un guide lorsqu'elle communique ses secrets d'amour qu'elle tient de Lui.